Le fractionnement de l'azote

Publication : lundi 2 juin 2014

Le fractionnement de l'azote

Djennadi Farida DA/ITGC/Alger

L'azote est un élément fondamental pour la croissance et le développement du blé, c’est un élément constitutif des composés organiques azotés comme les protéines, les vitamines, la chlorophylle,…

Une alimentation azotée perturbée conduit à :

  • • une réduction de la taille des différents organes de la plante ;
  • • une baisse des rendements ;
  • • un faible tallage ;
  • • une fructification précoce ;
  • • une réduction de la teneur en protéines.

Le blé dur est plus exigeant en azote que les autres céréales, ses besoins pour produire un quintal de grains sont de l’ordre de 3.5 kg et ils varient au cours du cycle.

En règle générale, pour apporter l’azote à la bonne dose et au bon moment, il faut bien connaître l’évolution des besoins azotés de la culture, afin d’ajuster au mieux les apports avec les besoins.

Le fractionnement de la fertilisation azotée du blé donne la possibilité d'ajuster la dose en fonction du besoin nutritionnel de la plante et avantage la quantité et la qualité.

La dose initiale du bilan prévisionnel est modulée selon l'objectif de rendement.

Les besoins sont importants entre le redressement et la floraison, à ce stade, 70 à 80% de l’azote sont absorbés par la plante.

Pour le blé dur, les besoins sont importants dans les 10 à 15 premiers jours de la formation du grain, toute carence réduit la synthèse des protéines (métadinage).

N1: 46 u/ha, N2: 92 u/ha

F1:1/3 au semis + 2/3 au stade épi à 1 cm

F2: 1/3 au semis +1/3 au stade épi à 1 cm+1/3 à la montaison

F3:2/3 au semis + 1/3 à la montaison

F4:1/3 au semis + 2/3 à la montaison

 de la germination au début tallage : les besoins sont faibles, les apports au semis  contribuent à augmenter la vigueur des plantes et l’émission des cinq premières feuilles.
 au début tallage : les besoins sont  faibles, les apports favorisent l’émission et le développement des talles
 fin tallage : l’activité intense de la croissance demande une forte consommation en azote.
 à la montaison-épiaison : l’absorption diminue, translocation des composés azotés protéiques depuis les organes végétatifs vers les grains.
 à la maturation : sénescence, perte d’eau, arrêt d’absorption. Il convient de fractionner les apports en deux ou trois, si la dose totale à apporter est supérieure à
90 unités/ha, pour :
 fournir l’azote au moment où la culture en a besoin ;
 minimiser les pertes par lessivage et volatilisation et dénitrification ;
 une meilleure efficience de l’azote ;
 limiter les risques de verse et de maladies ;
 optimiser les rendements ;
 contribuer à une meilleure teneur en protéine du grain ;

Deux types de fractionnement sont possibles à condition que l’eau ne soit pas un facteur limitant, 1/3 de la dose totale au semis + 2/3 de la dose totale au stade épi à un cm ou 1/3 de la dose totale au semis + 1/3 au stade épi à un cm +1/3 au stade montaison

Attention : en risque de sécheresse printanière, l’efficacité de l’apport peut être affectée, les engrais solubles ou liquides sont recommandés pour le 3e apport.

 

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