livraison précoce, le massacre de l’olivier à Tlemcen
Nous avons cru un instant que les responsables des services agricoles avaient instruit l’ensemble des fellahs de respecter la date de l’olivaison, qui débute traditionnellement au début du mois de décembre dans la région de Beni Snous.
Hélas, le massacre continue. Dans la commune de Mansourah, les champs d’oliviers sont déjà pris d’assaut par des saisonniers qui ne ménagent pas cet arbre ancestral. Pour quelques olives, non encore mûres, on arrache des branches entières sans se soucier de la survie de cet arbre qui constitue une véritable richesse. Ce massacre date depuis des années, mais personne n’intervient, des champs d’oliviers ont déjà disparu depuis la dernière décennie face à l’inexorable avancée du béton. La commune de Mansourah, jadis un immense espace vert avec ses champs d’oliviers et amandiers, est en passe de devenir le nouveau centre-ville.
Les défenseurs de la nature ont beau dénoncer ce genre de crime mais hélas ils ne se font pas entendre, pourtant la législation en vigueur interdit l’abattage des arbres.
On peut sauver ce qui reste de ces champs d’oliviers, en faisant tout simplement appliquer la loi.
Il faut tout de même rendre hommage aux habitants de la vallée de Beni Snous qui continuent à perpétuer une noble tradition en respectant la date de l’olivaison, dont aucun fellah ne se permettra d’enfreindre cette loi qui protège depuis plus d’un siècle cet arbre méditerranéen, synonyme pour de nombreux paysans de source de revenus et parfois de survie dans cette région déshéritée. Il faut faire vite car la nature est en danger.
Par M. Zenasni – Le Soir d’Algérie













