Quatre pièges à éviter pour bien élever ses génisses

Publication : lundi 7 juillet 2014

Soure : Panorama presse Réussir Lait.

Sevrage trop tardif, prairies de qualité médiocre, âge au vêlage non choisi sont autant de défauts qui peuvent mettre en péril la transformation d'une génisse en une bonne productrice.

 "L'élevage des génisses est une étape qu'il est indispensable de réussir pour avoir plus tard de bonnes laitières. Pourtant quelques erreurs, simples à éviter, sont souvent commises", prévient un contrôleur laitier du Calvados, qui a mis en place une démarche collective basée sur le partage d'expériences pour travailler sur l'élevage des génisses.

1- En phase lactée, être maître de l'âge au sevrage du veau

Des veaux en bonne santé doivent être sevrés à neuf semaines, âge qui représente le meilleur compromis technicoéconomique. Il n'est pas bon de sevrer plus tard pour des raisons physiologiques: plus le veau boit du lait, moins il développe ses papilles ruminales.

De plus, prolonger la phase lactée augmente la charge de travail, enfin cela a des incidences économiques. Or en élevage, on observe que souvent, si les plus jeunes veaux d'un lot sont bien sevrés à 9-10 semaines, les plus vieux le sont à 14 semaines. Il est donc essentiel d'avoir des lots de veaux d'âge uniforme, quitte à faire des lots plus petits.

2- Atteindre le poids de 200 kg à 6 mois

Ce poids « repère » devrait être atteint quels que soient la race et l'âge voulus au vêlage. Or il se situe plus souvent autour de 170-180 kg. En pratique le poids n'est pas souvent contrôlé et les évaluations à l'oeil réalisées parfois par les éleveurs amènent des erreurs de 15 %.

Il ne faut donc pas hésiter à peser les génisses ou à contrôler leur croissance au ruban. Cela permet de mieux connaître et comprendre le développement des génisses. Si des problèmes sont détectés, cela révèle des erreurs de conduite alimentaire, ou des accidents sanitaires, et donne le signal pour vérifier ces éléments.

3- Surveiller la croissance au pâturage

La croissance au pâturage n'est pas toujours aussi forte, intense et soutenue que les éleveurs le souhaiteraient. C'est dommage de réussir à atteindre l'objectif de 200 kg à 6 mois et perdre du poids au pâturage à cause de mauvaises pâtures. Les éleveurs réservent les meilleures pâtures aux laitières, et c'est normal.

Mais il faut s'interroger sur la qualité de la prairie et de sa flore. Si elle est un peu dégradée, on peut la rénover, en faisant du désherbage sélectif, en sursemant ... Il faut aussi s'interroger sur la surface disponible : elle doit être de 10 ares par tête pour les petites et jusqu'à 50 pour les plus grosses. Et si ça ne suffit pas, il faut complémenter les animaux au pâturage.

4- Se fixer des objectifs d'âge au vêlage

Les animaux vêlant précocement (24 à 28 mois) font ensuite un lot en moins à gérer car parti à la reproduction plus rapidement. De plus, les vêlages précoces ont des conséquences non négligeables sur le lait exprimé au premier contrôle suivant le vêlage.

On observe une tendance à perdre 0,3 kg de lait par mois d'âge au vêlage en plus.

 

Design BestInformatic